Dans vos oreilles

Le balado Camera lucida

Le bala­do Came­ra lucida

Description

Came­ra luci­da est le pre­mier bala­do de l’OCQ ani­mé par Char­lotte Dro­nier, doc­to­rante en études ciné­ma­to­gra­phiques à l’Université de Mont­réal et coor­di­na­trice scien­ti­fique adjointe pour les pro­jets inter­sec­to­riels du Labo­ra­toire Ciné­Mé­dias. En invi­tant à ses côtés cher­cheuses et cher­cheurs uni­ver­si­taires, pro­fes­sion­nels et expertes issus du milieu cultu­rel qué­bé­cois, il s’agira d’explorer ensemble dans des épi­sodes thé­ma­tiques les grands enjeux qui tra­versent et façonnent des concep­tions éclec­tiques du ciné­ma. Ces regards croi­sés et une approche plu­ri­dis­ci­pli­naire confèrent à Came­ra luci­da un élan fédé­ra­teur, alliant recherche et créa­tion. Son par­ti pris de vul­ga­ri­sa­tion scien­ti­fique et de réflexion tant théo­rique que pra­tique vise à mettre en lumière toute la richesse du ciné­ma qué­bé­cois contemporain.

Animation

De 2007 à 2015, Char­lotte Dro­nier fut col­la­bo­ra­trice auprès d’institutions cultu­relles, fes­ti­vals, gale­ries et artistes en France en tant que rédac­trice, média­trice ou encore char­gée de com­mu­ni­ca­tion. Doc­to­rante à l’U­ni­ver­si­té de Mont­réal depuis jan­vier 2016, elle est éga­le­ment coor­di­na­trice scien­ti­fique adjointe pour les pro­jets inter­sec­to­riels du Labo­ra­toire Ciné­Mé­dias. Elle a paral­lè­le­ment ensei­gné « Cou­rants du ciné­ma contem­po­rain » à titre de char­gée de cours au dépar­te­ment d’histoire de l’art et d’études ciné­ma­to­gra­phiques. Actuel­le­ment, elle conçoit, réa­lise et anime le bala­do Came­ra luci­da dans le cadre de l’Observatoire du Ciné­ma au Québec.

Sa thèse, finan­cée par le FRQSC et sous la codi­rec­tion d’An­dré Gau­dreault et de Richard Bégin, inter­roge l’aura et les effets de pré­sence d’un corps dan­sant sur les écrans à l’ère numérique.

Son cha­pitre « For an Archeo­lo­gy of the Digi­tal : An Inter­view with the Authors » a été publié en 2020 au sein de la deuxième édi­tion revue et aug­men­tée du livre The Kine­ma­tic Turn. Film in the Digi­tal Era and its Ten Pro­blems coécrit par André Gau­dreault et Phi­lippe Marion aux Édi­tions Caboose (Mont­réal).

Son second champ d’intérêt porte sur le pay­sage au ciné­ma et com­ment ce der­nier aborde les enjeux écologiques.

Épisodes

Ce tout pre­mier épi­sode de Came­ra luci­da inter­roge ce que des cher­cheuses et cher­cheurs tels que Cris­tiane Frei­tas Gut­freind ou Chris­tian Metz, pour ne nom­mer qu’eux, dési­gnent par « ima­gi­naire ciné­ma­to­gra­phique ». Der­rière cette démarche intros­pec­tive, il ne se cache cepen­dant pas la volon­té d’en éta­blir une défi­ni­tion figée, ni d’alimenter le débat aca­dé­mique sur la pré­su­mée mort d’un ciné­ma cano­nique liée à l’avènement du numé­rique. Le par­ti-pris est plu­tôt d’explorer les mul­tiples facettes qui sous-tendent nos rap­ports avec les images ani­mées et les écrans. De cela, peut-être, essayer de faire émer­ger un pos­sible trait d’union ori­gi­nel dans la mesure où, par essence et his­to­ri­que­ment, le ciné­ma est puis­sam­ment inté­gra­tif d’autres formes artis­tiques et de dis­po­si­tifs média­tiques. Pour nour­rir cette réflexion, Char­lotte recueille les pro­pos de Phi­lippe Bédard, Doc­teur en études ciné­ma­to­gra­phiques et char­gé de pro­jet pour XN Qué­bec, ain­si que ceux de Marie-Pier Gau­thier, pro­duc­trice au Stu­dio inter­ac­tif de Mont­réal à l’Office natio­nal du film du Cana­da (ONF).

Les invité.es :

Phi­lippe Bédard

Suite à l’obtention de son Doc­to­rat en études ciné­ma­to­gra­phiques à l’Université de Mont­réal en 2021, Phi­lippe est désor­mais cher­cheur post­doc­to­ral à l’Université Car­le­ton. Paral­lè­le­ment, il est éga­le­ment char­gé de pro­jet pour Xn Qué­bec, l’association des pro­duc­teurs numé­riques. Ses inté­rêts se portent plus par­ti­cu­liè­re­ment sur les tech­niques de prise de vue à tra­vers l’histoire du ciné­ma, la réa­li­té vir­tuelle, les camé­ras GoPro, ain­si que la phénoménologie

Site de Xn Québec 

Marie-Pier Gau­thier

En tant que pro­duc­trice au Stu­dio inter­ac­tif de Mont­réal à l’ONF, Marie-Pier Gau­thier oriente et super­vise la réa­li­sa­tion de pro­jets d’autrices et d’auteurs nova­teurs à la croi­sée des dis­ci­plines, qu’il s’agisse de créa­tions numé­riques pour mobiles ou pour le web, d’installations inter­ac­tives ou d’expériences en réa­li­té vir­tuelle ou aug­men­tée. Réseaux sociaux, code, desi­gn, intel­li­gence arti­fi­cielle, robots conver­sa­tion­nels sont autant de voies d’expression pri­vi­lé­giées pour racon­ter les his­toires des pro­jets qu’elle pro­duit. Diplô­mée en jour­na­lisme et en pro­duc­tion inter­ac­tive, Marie-Pier Gau­thier a col­la­bo­ré à plus de 100 œuvres inter­ac­tives (Enne­mi, Traque inter­dite, Jusqu’ici, Mot­to) récom­pen­sées par une cen­taine de prix au Cana­da et à l’international.

Site du Stu­dio inter­ac­tif de Montréal

Oeuvres abordées lors des discussions ou suggérées :

Ce der­nier est pré­sen­té au centre PHI dans le cadre de leur expo Trois Mou­ve­ments (du 31 mars au 5 sep­tembre 2021)

  • Carne y Are­na (pro­lon­ga­tion jusqu’au 15 août 2021 à l’Arsenal Art Contemporain)

L’équipe de Came­ra luci­da remer­cie éga­le­ment cha­leu­reu­se­ment Marie-Odile Demay, Simon Laper­rière, Samy Benam­mar, Marie-Ève Hamel et Tica Mikol pour avoir accep­té de livrer leurs concep­tions res­pec­tives de ce qu’est une expé­rience cinématographique.

Crédits :
  • Concep­trice, réa­li­sa­trice et ani­ma­trice : Char­lotte Dronier
  • Idéa­teur et pro­duc­teur : Joël Lehmann
  • Sou­tien à la concep­tion et mon­teuse : Gaëlle Lechevallier
  • Une pro­duc­tion de l’Observatoire du Ciné­ma au Qué­bec de l’Université de Montréal

Musique du géné­rique : “George Street Shuffle” de Kevin MacLeod (incompetech.com). Licen­sed under Crea­tive Com­mons by Attri­bu­tion 3.0 License.

Archives :
  • Extraits des séances Leçon de ciné­ma du 11 novembre 2014 avec Cathe­rine Mar­tin dans le cadre des Mar­dis OCQ.
  • Extrait de la séance Leçon de ciné­ma du 17 mars 2015 avec Guy­laine Maroist dans le cadre des Mar­dis OCQ.
  • Extrait de la séance Leçon de ciné­ma du 31 mars 2015 avec Guy­laine Maroist dans le cadre des Mar­dis OCQ.

De Georges Méliès à Wim Wen­ders, en pas­sant par Maya Deren, tant par la comé­die musi­cale fas­tueuse que le ciné­ma expé­ri­men­tal, bon nombre de cinéastes et de cho­ré­graphes ont vu dans la camé­ra et les inno­va­tions tech­no­lo­giques un poten­tiel infi­ni pour méta­mor­pho­ser notre per­cep­tion et nos sen­sa­tions rela­tives au mou­ve­ment. L’écart entre le corps de l’interprète et sa repré­sen­ta­tion en images sur nos écrans engendre dès lors une expé­rience dif­fé­rente de la danse, par­fois très éloi­gnée de celle sur scène, en nous pro­po­sant d’autres moda­li­tés de regards, d’autres cor­po­ra­li­tés. Afin de dis­cu­ter de ces nou­veaux rap­ports, à la fois du point de vue intros­pec­tif de créa­trice et de l’altérité ou de l’alchimie de la camé­ra, mais aus­si des ponts géné­rés entre les lan­gages audio­vi­suel et cho­ré­gra­phique comme ter­rains explo­ra­toires, Char­lotte convie Louise Leca­va­lier, cho­ré­graphe-inter­prète ico­nique et fon­da­trice de la com­pa­gnie Fou glo­rieux ain­si que Pris­cil­la Guy, doc­to­rante en arts, per­for­meuse, cho­ré­graphe, cinéaste, com­mis­saire et fon­da­trice de l’organisme Man­do­line Hybride.

Les invité.es :

Pris­cil­la Guy

Pris­cil­la Guy est doc­to­rante en arts, per­for­meuse, cho­ré­graphe, cinéaste, com­mis­saire et basée à Mar­soui, en Gas­pé­sie. Elle fonde Man­do­line Hybride en 2007, ban­nière sous laquelle elle dif­fuse ses créa­tions scé­niques, per­for­mances in situ et courts-métrages cho­ré­gra­phiques aux échelles locale et inter­na­tio­nale. Éga­le­ment à l’origine de plu­sieurs pro­jets de dif­fu­sion cha­peau­tés par Man­do­line Hybride (Regards Hybrides, Salon58, FURIES – fes­ti­val de danse contem­po­raine) et impli­quée dans des pro­jets col­lec­tifs inter­na­tio­naux (8DAYS, Expan­ded Hybrids), elle s’intéresse à la force du groupe pour pro­pul­ser des idées poli­tiques, esthé­tiques et sociales. Elle siège pré­sen­te­ment sur le conseil d’administration du Stu­dio 303 et pour­suit des études doc­to­rales à l’Université de Lille (France).

Site de Man­do­line Hybride

Louise Leca­va­lier

Louise Leca­va­lier s’associe à Édouard Lock de 1981 à 1999, des années d’une rare inten­si­té jalon­nées d’œuvres deve­nues mythiques, Human Sex, New Demons, Infante, 2, et de ren­contres-chocs : David Bowie, Frank Zap­pa… Elle a incar­né avec pas­sion une danse extrême, mar­quant l’imaginaire de toute une géné­ra­tion. Depuis, avec sa com­pa­gnie Fou Glo­rieux qu’elle fon­da en 2006, elle pour­suit en solo ou en duo sa recherche sur la puis­sance et la vul­né­ra­bi­li­té du corps, et sur l’intensité de nos luttes et de nos aspi­ra­tions. Elle col­la­bore avec des artistes tels que Tedd Robin­son, Benoît Lachambre, Crys­tal Pite et Nigel Char­nock avant de signer, en 2012, sa pre­mière œuvre cho­ré­gra­phique, So Blue, sui­vie en 2016 de Mille batailles, puis de Sta­tions (2020). Offi­cière de l’Ordre du Cana­da, elle est la pre­mière Cana­dienne à rece­voir un Bes­sie Award à New York et la pre­mière lau­réate du Prix de la danse de Mont­réal. Elle a éga­le­ment reçu le Prix natio­nal Jean A. Chal­mers de la danse, le Prix du Syn­di­cat fran­çais de la cri­tique et le Prix Léo­nide Mas­sine de la dan­seuse contem­po­raine de l’année en 2013. En 2017, elle obtint le Prix Denise-Pel­le­tier ain­si qu’un Doc­to­rat hono­ris cau­sa de l’Université du Qué­bec à Montréal.

Site de Louise Lecavalier

Oeuvres abordées lors des discussions ou suggérées :
Crédits :
  • Concep­trice, réa­li­sa­trice et ani­ma­trice : Char­lotte Dronier
  • Idéa­teur et pro­duc­teur : Joël Lehmann
  • Sou­tien à la concep­tion et mon­teuse : Gaëlle Lechevallier
  • Une pro­duc­tion de l’Observatoire du Ciné­ma au Qué­bec de l’Université de Montréal

Musique du géné­rique : “George Street Shuffle” de Kevin MacLeod (incompetech.com). Licen­sed under Crea­tive Com­mons by Attri­bu­tion 3.0 License.

Archives :

Il y a long­temps eu un cer­tain dés­équi­libre au sein des études ciné­ma­to­gra­phiques entre l’attention por­tée aux images et celle accor­dée au son. Néan­moins, cette der­nière dizaine d’années, une plus grande consi­dé­ra­tion est en plein essor. Bien loin de ne s’en tenir qu’à sa trame musi­cale, l’atmosphère sonore pos­sède en effet sa propre plas­ti­ci­té, sa propre den­si­té que l’ingénieur, le mon­teur et le mixeur dédiés sculptent. Elle peut ain­si être envi­sa­gée comme un élé­ment nar­ra­tif, psy­cho­lo­gi­sant ou envi­ron­ne­men­tal, agis­sant tel un per­son­nage à part entière, une dyna­mique inté­rieure, ou encore un indi­ca­teur de genre fil­mique. La matière sonore peut tout autant être révé­la­trice d’une lec­ture plus inté­rio­ri­sée ou élar­gie de l’image grâce aux mul­tiples jeux de tex­tures, de sen­so­ria­li­tés et de spa­tia­li­sa­tion. Michel Chion parle ain­si de « point d’écoute » comme géné­ra­teur de sub­jec­ti­vi­té dans la mesure où « il peut créer à lui seul le point de vue de la scène ». Afin de dis­cu­ter plus ample­ment de tous ces para­mètres, de la récep­tion spec­ta­to­rielle et, sur­tout, de décou­vrir davan­tage les métiers liés à la post­pro­duc­tion sonore, Char­lotte s’entoure de Robin Cauche, actuel­le­ment doc­to­rant en études ciné­ma­to­gra­phiques, spé­cia­liste des chan­sons illus­trées et de l’esthétique des vidéo­clips, ain­si que de Ber­nard Garié­py-Stro­bl, un pres­ti­gieux ingé­nieur du son qué­bé­cois, mixeur et res­pon­sable des effets sonores œuvrant aus­si bien au Cana­da qu’à l’international depuis 1996.

Les invité.es :

Ber­nard Gariépy-Strobl

Ber­nard Garié­py-Stro­bl est un mixeur sonore qué­bé­cois recon­nu et esti­mé, tant dans le cercle cana­dien qu’à échelle inter­na­tio­nale depuis 1996. Il a notam­ment œuvré pour plu­sieurs films de Cathe­rine Mar­tin, Claude Mil­ler, Fran­çois Girard, Phi­lippe Falar­deau et Denis Vil­le­neuve, dont Arri­val (Pre­mier contact) pour lequel il obtint un BAFTA du meilleur son aux côtés de Syl­vain Bel­le­mare et Claude La Haye, ain­si qu’une nomi­na­tion pour l’Oscar du meilleur mixage sonore en 2017.

Robin Cauche

Photographie de Robin Cauche : Camille Gladu-Drouin photographe / Flamme pour CISM

Robin Cauche est doc­to­rant en études ciné­ma­to­gra­phiques à l’UdeM en cotu­telle avec l’Université Lumière Lyon 2. Sa thèse porte sur l’histoire et l’esthétique des chan­sons illus­trées, de la lan­terne magique aux lyrics vidéo sur You­Tube. Paral­lè­le­ment, il anime depuis deux ans C’est un tube sur la radio étu­diante CISM, une émis­sion consa­crée aux chan­sons fran­co­phones. Plus encore, il est pro­fes­seur cer­ti­fié de lettres modernes en France et doc­to­rant-char­gé de cours en études ciné­ma­to­gra­phiques à l’UdeM. Sa for­ma­tion ini­tiale fut celle de mon­teur vidéo et il a en pre­mier lieu tra­vaillé en tant que res­pon­sable de post­pro­duc­tion d’une chaîne de télé­vi­sion musicale.

Oeuvres abordées lors des discussions ou suggérées :
Crédits :
  • Concep­trice, réa­li­sa­trice et ani­ma­trice : Char­lotte Dronier
  • Idéa­teur, pro­duc­teur, sou­tien à la concep­tion et mon­teur : Joël Lehmann
  • Une pro­duc­tion de l’Observatoire du Ciné­ma au Qué­bec de l’Université de Montréal

Musique du géné­rique : “George Street Shuffle” de Kevin MacLeod (incompetech.com). Licen­sed under Crea­tive Com­mons by Attri­bu­tion 3.0 License.

Archives :

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